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jeudi 7 février 2019

Un autre regard sur FOG


Journaliste, patron de presse et écrivain, Franz Olivier Giesbert témoigne de sa foi dans son dernier ouvrage « La dernière fois que j’ai rencontré Dieu ». Depuis son enfance, la présence de Dieu fait partie de son  quotidien.

Depuis l’écriture de ce livre, quand avez-vous rencontré Dieu ?
Je le rencontre assez souvent. Ce ne sont pas des apparitions. Ce sont plus des moments de bonheur, comme récemment, en me promenant le long de la Méditerranée. Il passe, il m’accompagne. Dieu, c’est le grand tout, c’est le cosmos, il est en moi aussi. C’est une foi de tous les jours, une foi du charbonnier.

Est-ce si simple de le rencontrer ?
Bien sur, il suffit de lever la tête, d’enlever les écouteurs, ranger son portable, se retrancher un peu du monde contemporain, marcher, regarder le ciel, le sourire d’un enfant, une fleur en train de s’ouvrir. Moi-même, je suis très fusionnel avec la nature, ç’est assez naturel pour moi. D’ailleurs, la figure de St François d’Assise me touche beaucoup car il remet les hommes sur un pied d’égalité avec les animaux. Par ailleurs, je vais régulièrement dans les églises, allumer un cierge, pour dire merci. Mais je ne me sens pas rattaché à l’Eglise, je suis à côté … 

N’avez-vous jamais été tenté de partager votre spiritualité avec une communauté ?
Les moines, franciscains et dominicains, m’ont toujours fasciné. Jeune, j’ai même été tenté de rejoindre leur ordre. Finalement, mon parcours a été différent mais j’ai toujours échangé avec eux, notamment lors de retraites.

Pourquoi vous sentez-vous loin de l’institution de l’Eglise ?
Il y a trop de dogmes. Mais il faut tout de même rendre hommage aux papes Jean-Paul II et Benoît XVI qui ont fait le grand virage sur Darwin et l’évolution. L’Eglise n’est plus ridicule à ce sujet, par rapport à d’autres religions encore focalisées sur le créationnisme et la lecture littérale des textes sacrés. Néanmoins, la pratique de la messe me plaît. J’y vais de temps en temps, à Noël ou Pâques.

Pourquoi témoigner aujourd’hui de votre foi ?
Ah, ça c’est le mystère de l’écriture. J’étais en train d’écrire un roman. Et tout d’un coup, j’ai fait une pause pour me lancer dans ce livre. Il y avait certainement un besoin de transmission, comme si cet ouvrage était en moi depuis longtemps. Je suis entouré de beaucoup de non-croyants, et ça me désole de voir tout ce qu’ils ratent. La foi donne une force, une joie de vivre, qui aide à surpasser les tragédies de la vie. C’était certainement aussi le bon moment pour publier ce témoignage. Cela aurait été plus compliqué avant, lorsque j’étais directeur de journal ; les lecteurs auraient certainement eu peur d’être pris en otage par mes convictions.

Extrait de l'article paru dans le journal Présence janvier 2019 / Groupe Bayard 




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