titre test

Journaliste économique free-lance
A la Une !

samedi 24 décembre 2016

Alexis Grüss sous un autre regard

Depuis 41 ans, Alexis Grüss organise à Noël une messe de minuit sous son chapiteau à Paris. Cet évènement fait écho à une foi chevillée au corps qui l’a aidé à surpasser bien des épreuves. Alexis Grüss évoque également tout son amour pour le cirque et ses projets pour 2017.

Que représente pour vous cette messe de Noël ?
C’est un des moments les plus denses de l’année. Et depuis 41 ans, nous avons beaucoup de souvenirs. Mgr Lustigier y a célébré sa dernière messe. Il y  a un grand nombre de personnes célèbres qui sont venues célébrer, devant plus de trois mille fidèles à chaque fois. Cette année, je pense que nous aurons un cardinal qui viendra de Rome.



Comment transformez-vous le chapiteau en église ?
L’architecture du lieu permet la métamorphose. C’est fantastique. L’autel est sur la piste, les fidèles tout autour. Le rond de la piste évoque l’infini, la communion. Lors de la célébration, on distribue des cierges à tous. Mon petit-fils allume le premier et transmet la lumière aux participants. Trois mille étoiles s’illuminent alors. Deux cents choristes seront également présents. C’est très fort. Et dans l’assemblée, je suis sur qu’il y a des personnes de toutes religions. La quête se fera en soutien d’une communauté religieuse d’Alep en Syrie. C’est important de garder les racines chrétiennes. Et j’évoque à chaque messe de minuit, depuis l’accident de mon petit-fils il y a quelques années, la Prière d’Abandon du Père de Foucauld. Elle est d’une force extraordinaire. 

Quelle est la place de la foi dans votre quotidien ?
Avec la foi, je déplace les montagnes. C’est comme un guide dans les moments de faiblesse. Et la foi, c’est aussi le point commun avec toutes les autres religions. C’est comme le La 440 pour les musiciens. Vous pouvez jouer avec n’importe quel instrument mais s’il n’est pas accordé sur le La 440, vous ne pouvez pas jouer avec les autres. 

Cette foi est-elle le fruit de rencontres ?
Certaines rencontres m’ont beaucoup aidé, comme celle avec le père Jean Debruynne,  lors du décès de mon fils. Quand vous perdez un fils, vous avez l’impression que tout s’écroule, que vous êtes abandonné de tous, que c’est une réelle injustice. La foi m’a aidé à vivre avec ma faiblesse et l’épreuve renforce. Mais c’est un vrai parcours de chemin de croix. 

Quels sont vos projets sur 2017 ?
La tournée des Zéniths de France va reprendre, avec un nouveau spectacle « Quintessence ». L’année dernière, lors du précédent spectacle, nous avions déplacé 40 chevaux, 40 m3 de terre et ça a marché. C’était un vrai challenge. Mais je ne fais que déplacer la piste. Le reste, les gradins, le chapiteau … m’importent peu. Le plus important, c’est la piste des chevaux : elle fait 13 m de diamètre partout dans le monde. Cet espace scénique circulaire est l’espace le plus extraordinaire au monde. Peut-être parce qu’il a la forme de notre planète. Et il est constitué de terre, de sciures, de crottin de cheval. Il est fini par la forme mais infini par la matière qui se renouvelle en permanence. 


Article rédigé pour le journal Présence - Groupe Bayard

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire