Le 3ème Trophée de l'Humanitaire récompense à Lille l'aide aux migrants.

Les candidats au 3ème Trophée de l'Humanitaire à Lille

Acte politique ? Peut-être. En tout cas, cette 3ème édition du Trophée de l'Humanitaire s'inscrit dans l'actualité sociale. Le 13 octobre 2015, plusieurs groupes de jeunes nordistes défendaient leurs projets de solidarité, au sein de l'Archevêché de Lille, organisateur de l'évènement. Et c'est le projet d'aide aux migrants qui a été récompensé.

Accueil des jeunes migrants le dimanche

Certains jeunes candidats au Trophée étaient partis au bout du monde, au Sénégal et au Cameroun, pour aider des villages. D'autres avaient marché 130 km entre Lille et Amiens, pour récolter des fonds à destination des chrétiens d'Irak. A chaque fois, ils ont entre 12 et 25 ans et sont plein d'énergie pour aider leurs prochains.

Accueil de migrants mineurs
Le projet récompensé est celui porté par le MEJ, un mouvement de jeunes catholiques, en la présence d'Elise Wawrzyniak et Juliette Henry. Elles participent depuis mars 2015 à un accueil dominical mensuel de migrants mineurs, sur la paroisse de Lambersart, en partenariat avec l’ABEJ et d’autres mouvements de jeunes (aumônerie, scouts et jeunes musulmans). C’est un temps de partage autour d’un déjeuner et d’animations (jeux de société, activités sportives …).

Il faut dire que la situation des migrants mineurs sur la métropole lilloise est difficile : ce sont une quarantaine d'africains qui viennent du Mali, Guinée et Congo (1/3 de musulmans, 1/3 évangéliques et 1/3 chrétiens, entre 14 et 17 ans). Ils ont fui leur pays et ont été secourus par l'Abej. Tous les mardis, ils suivent des cours d'alphabétisation. Et le reste de la semaine, ils vagabondent dans Lille, se nourissent grâce aux Resto du Coeur et dorment dans un parc lillois. Dans l'attente de la reconnaissance de leur minorité par le juge, ils ne peuvent être pris en charge par des structures publiques et son complètement démunis.

Dimension inter-religieuse
Le projet du MEJ a été récompensé de par sa dimension inter-religieuse et coopérative. Par ailleurs, Thérèse Lebrun, ancienne présidente de l'Université Catholique de Lille et membre du jury, a constaté qu’avec peu de moyens, « cette action de proximité vous a amenées à cheminer, à changer de regard sur l’autre, à vivre les notions de respect et de confiance avec ces jeunes migrants."

Le projet du MEJ a donc eu le premier prix : une aide financière reversée à la Paroisse de Lambersart. Nos deux lauréates viendront témoigner le mardi 3 novembre au Comptoir de Cana, rue des Bouchers à Lille à 20h.