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lundi 2 octobre 2017

Nouveau défi artistique pour le réalisateur des Choristes

Metteur en scène du film Les choristes, Christophe Barratier présente cette année, avec le compositeur Pascal Obispo, un spectacle musical sur la vie de Jésus, dès le 17 octobre 2017 à Paris, puis en tournée dans toute la France. Il avoue que ce défi artistique fait écho à sa foi personnelle.

Pourquoi s’être lancé dans un tel challenge ?
Christophe Barratier : C’est Pascal Obispo qui m’a propos le projet il y a 4 ans. J’étais surpris, et je me suis demandé si cela correspondait à quelque chose de profond chez lui. Car il s’agissait de s’attaquer à un personnage qui a fait basculer le cours de l’humanité, que tout le monde connaît, ce n’est pas rien. 

En quoi ce projet fait-il écho à votre foi personnelle ?
Je me suis posé beaucoup de questions : suis-je légitime pour traiter un tel sujet ? S’agit-il d’une quête personnelle ou d’une mission à remplir ? Je n’ai pas vu le projet comme une mission prosélyte mais plus comme une quête. De mon côté, ma foi personnelle s’est dissoute au moment de mon adolescence, même si j’ai grandi dans une famille pratiquante, avec une vie paroissiale. Mais récemment, j’ai repris le chemin, non pas de l’Eglise mais des églises. Et quand j’ai vu Pascal Obispo me proposer ce projet, avec une foi qu’il exprimait de façon sous-jacente, je me suis dit que l’on ressentait la même chose. Ca a vibré à l’intérieur de moi. Même si à un moment donné, j’ai eu peur de cette production ambitieuse, je n’arrivais pas à dire non et j’ai dit oui !




Comment avez-vous été accompagné ?
L’universitaire Victor Sabot nous a aidé à écrire le livret. Il nous fallait être scrupuleux dans l’étude des évangiles, et dans la manière dont on allait les interpréter et les choisir. D’ailleurs, je n ‘ai pas eu l’impression de faire un scénario mais plus une quête, comme un chercheur qui allait aux racines profondes de ce qui nous fascine dans cette histoire. Mais attention, ce spectacle présente juste la vie de Jésus. Nous n’imposons pas la naissance du christianisme quatre siècles après. Il n’y a pas de prosélytisme. Mais si le spectacle donne ensuite envie aux gens de croire en Jésus-Christ et en Dieu, j’en serai bien sûr ravi ! 

Qu’est-ce qui vous interpelle chez le Christ ?
L’absence de compromis avec ses convicitons. Jésus est quelqu’un qui écoute, pardonne, délivre des messages, accorde sa miséricorde. Mais à un moment donné, il l’a prouvé, si on ne peut plus discuter, il préfère mourrir à se déjuger. C’est un courage immense. 

Robert Hossein avait déjà réalisé trois spectacles sur Jésus. Comment renouveler le genre ?
Son spectacle était une narration, avec la voix de Robert Hossein et les acteurs ne chantaient pas. Nous avons souhaité revenir aux origines, avec le souci d’être proche de la réalité de Jésus, en terme de costumes, de décors. Plus nous serons au plus près de cette réalité, plus nous toucherons à son universalité.  
  


Propos recueilli par Anne Henry-Castelbou 
Publié dans le journal Présence d'octobre 2017 / Groupe Bayard

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