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jeudi 3 octobre 2019

Bienvenue chez Boris Vian

Le centenaire de la naissance de Boris Vian, commémoration nationale, a été lancé ce 3 octobre à Paris. Son appartement de la Cité Véron a été ouvert pour l’occasion. Son aménagement nous livre une partie de la personnalité de l’artiste.













Le grincement du parquet, l’odeur de renfermé, la densité de la bibliothèque donnent le ton. L’homme de lettres semble avoir quitté les lieux, il y a peu. Dès le pas de porte passé, des trésors sont à porter de main. Emue, Nicole Bertolt, mandataire pour l’oeuvre de Boris Vian depuis 35 ans, nous fait la visite : 
« Regardez sur le mur, sous les dictionnaires et les bibelots, c’est le manuscrit de la chanson du Déserteur». 
L’émotion monte d’un cran. L’écriture hachée et les ratures révèlent l’acte de création. La visite se poursuit alors en musique silencieuse. 

Homme aux mille vies
Cette première pièce de 10m2 révèle la personnalité de l’auteur aux mille vies : ingénieur, traducteur, auteur, musicien, peintre, ami de stars. Ce bazar rangé est consigné dans un espace optimisé et lumineux. La véranda donne sur une terrasse de 200m2, au-dessus du Moulin Rouge et des vacarmes de la rue. Elle se situe en face d’un voisin illustre, Jacques Prévert. L’évocation de ce nom contracte le temps et nous transporte dans les années 50.


Esprit vianesque
Atelier, chambre d’enfant, cuisine, l’appartement de l’intellectuel parisien est resté tel quel depuis sa mort en 1959. Le Prince de Saint Germain en aura profité 6 ans. Le salon aux couleurs chaudes révèle l’esprit vianesque comme le rappelle notre mandataire : 
« il n’y a pas de cloisonnement chez Boris Vian, tout est anachronique ». 
Entre le piano et le canapé, 3000 vinyles et autant de livres habillent les murs avec un jeu d’échecs au plafond. Les teentoys américains soulignent le regret de Bison (l’un de ses nombreux pseudo) de n’y avoir jamais été. Ses portraits, réalisés par divers artistes, montrent l’admiration portée par ses contemporains. Le collage à partir de boîtes métalliques de médicaments rappellent sa maladie, comme le boulet d’une vie. 

Rester enfermé dans l’appartement de Boris Vian ferait rêver plus d’un visiteur. A défaut, un deuxième tour s’impose avant de quitter les lieux, pour revivre l’émotion originelle. Mais la deuxième fois, on s’y sent déjà chez soi.


Retrouvez toute la programmation sur centenaireborisvian.com




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