Que représente pour vous Jean Vanier ?
Frédérique Bedos : Jean Vanier, c’est notre Mère Teresa d’aujourd’hui. Sa cause, c’est le handicap mental. Il a crée la Communauté de l’Arche qui est implantée dans 45 pays du monde. Il a changé la vie de milliers de gens. Et dans ce film, il nous parle des plus grandes problématiques de ce monde, tout en nous donnant une vision universelle. C’est l’occasion de prendre une dose d’amour et de tendresse.
A travers ces films, peut-on parler de journalisme avec espérance ?
Oui, c’est notre ligne éditoriale. Ce n’est pas que du journalisme positif. Au contraire, il s’agit de regarder les problèmes bien en face, refuser les caricatures qui nous humilient tous, pour essayer d’avoir un diagnostic le plus fin possible. Rappelons-nous que le journalisme est un pilier de la démocratie. Il permet au citoyen d’être éclairé pour mieux se positionner et agir dans la vie de la cité.
Depuis la création de votre ONG en 2010, comment a-t-elle fait bouger les lignes ?
On a commencé par réaliser ces films qui inspirent. Le pari, c’était de s’appuyer sur la puissance des médias pour les diffuser à grande échelle. Aujourd’hui, nous touchons des millions de personnes avec ces messages d’humanité. Mon intuition me disait qu’ils pouvaient donner envie de sortir de son fauteuil. Et c’est ce qui se passe. Les gens, à la suite de leur visionnage, sont bouleversés et ont à nouveau l’envie d’agir. C’est pourquoi, nous avons mis en place des programmes d’accompagnement vers l’action, à destination des écoles, villes, entreprises, prisons. On se rend compte que de l’inspiration, naît l’action.
Quel est le moteur de votre énergie ?
C’est la passion ! Et aussi mes conviction chrétiennes. A travers la réalisation de ces films, je fais ce plaidoyer qu’il y a urgence à prendre le risque de s’aimer. Je ne parle que d’amour. Et pour moi, seul l’amour est divin. L’ONG reste bien sur apolitique et aconfessionnelle. Nous réalisons des portraits de héros athées ou d’autres confessions, dans le dépassement de soi vers les autres. Et ça, je pense que cela peut inspirer tout le monde.
Propos recueillis par Anne Henry-Castelbou
Extrait de l'article publié dans Présence - Groupe Bayard
Frederique Bedos et Jean Vanier |
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